PAS L'INSPI

J'aurais pu écrire sur les moches, les beaufs, les gens dans le métro, moi (c’est encore ce que je sais faire de mieux), mais je n'ai pas l’inspi. 

 

Un peu facile d’écrire sur le fait qu’on n'a pas d’inspi pour masquer le fait qu’on n'a pas d’inspi. Je sais. 

 

Mais, aujourd'hui, je vais surtout écrire sur le fait que je dis “inspi” au lieu d’écrire complètement "inspiration", ce qui ne me ferait pas forcément perdre un temps fou. A mon avis, personne n'a jamais perdu deux heures de sa vie juste parce qu'il a voulu ajouter quelques syllabes à un mot.

En revanche, il aurait peut-être eu l'air plus coincé. Et ça, ça n'est pas acceptable. L'heure est à la coolitude, et la coolitude aboutit souvent à un être humain qui ne va jamais au bout de ses mots.

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Et je dois bien avouer que, même si j’ai l’air de pousser un énorme coup de gueule digne d’une tribune dans Le Monde, moi aussi, je fais ça. Et c'est vrai que je suis assez cool.  

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Finalement, on se conforme, on abrège, tout va plus vite, tout est de plus en plus court et rapide (je vous passe la blague beauf) et on déteste Proust parce que c’est trop long. Mais ça, c’est légitime.

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Et comme je n'ai toujours pas l'inspi, et encore moins la déter, je vais finir le texte là. De toute façon, je ne suis pas sûre que vous lirez jusqu'au bout.