ARMELLE
25 BOUGIES
Je grandis, je le sens. Ou peut-être que je vieillis. Je préfère dire que je grandis. Trop jeune pour vieillir.
J'ai revu mes priorités, j'ai compris le sens des discussions importantes et celles que je ne voulais plus avoir, j'ai appris à accepter, les choses comme elles sont et celles qui ne changeront jamais, j'ai cherché l'équilibre, compris l'importance de s'écouter, d'être soi, de rester chez soi, j'ai imaginé la vie ailleurs qu'à Paris, j'imagine de plus en plus la vie avec des enfants, j'ai appris à compter sur moi-même et que je pouvais compter sur moi, je me suis entourée, bien, des amis qui sont la famille, la famille qui sont mes amis, j'ai compris l'importance du sommeil, de la bonne nourriture, de savoir dire non et parfois stop, j'ai fait plus du sport, pas parce que je veux changer, parce que ça me fait du bien. Je fais plus de choses qui me font du bien. J'ai été angoissée, énervée, sérieuse, mais aussi heureuse, légère, drôle (il fallait bien que je le cale quelque part).
J'ai travaillé sur moi, mes désirs, mes croyances, mes principes. J'ai décidé de ce sur quoi je serai intransigeante, que si j'accepte les gens comme ils sont ils doivent aussi m'accepter comme je suis. J'ai pris confiance, fais confiance, perdu confiance, travaillé ma confiance. J'y travaille encore.
Je grandis, parfois je crois que j'ai tout compris, que je sais qui je suis et où je vais, puis un jour, un dimanche, comme ça, ça vient, et j'ai besoin d’appeler ma mère, être avec ma famille, voir mes amis, ne pas rester seule. J’aurais toujours un peu besoin des autres et j'ai encore peur, de moins en moins, mais encore.
25 ans et devant moi, la vie comme elle vient.
Et tout finira bien.