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MAMAN

J’ai voulu t’acheter un cadeau, un gros, un truc cher, qui brille, à rendre jalouses toutes les arméniennes de France, mais j’ai préféré t’écrire, parce que c’est ce que je fais de mieux, je crois, j’essaie en tous cas. Et aussi parce que c’est moins cher.

 

Ma maman, je t’aime. 

Je pourrais presque m’arrêter là et je sais que tu pourrais pleurer, déjà. 

 

Je me souviens de tout ce qu’on faisait quand j’étais petite. Tes chansons, toi qui me tient la main le soir avant que je m’endorme, les mardis soirs chez mamie, les verres de coca dilué dans l’eau, les soirs où tu nous laissais regarder, avec Mathieu, Joséphine Ange gardien jusqu’à la publicité (j’étais accro à cette petite naine, oui j’ose le dire), je me souviens de quand tu me serrais la main un peu plus fort quand on marchait dans la rue, de ce rouge à lèvre que j’ai volé chez Sephora quand j’avais quelque chose comme 6 ans et de ta réaction (il était moche en plus).

 

Je sais aussi plein de choses sur toi.

 

Je sais que t’es sensible mais que tu ne veux pas le montrer.

Je sais que tu fais attention aux détails et aux autres.

Je sais que t’es forte, comme j’ai rarement rencontré.

je sais que t’es la digne fille de ta mère. La même. 

Je sais que je veux vous ressembler.

Je sais que t’es belle, drôle, intelligente. J’ai dû hériter de toi.

Je sais que tu seras toujours là, immortelle. Je le sais. 

Je sais que tu dois déjà pleurer, mais j’aimerais toujours te faire rire. 

Je n’ai pas de blague pour terminer, j’espère juste que tu referas du tarama bientôt pour me remercier. 

 

Joyeux anniversaire.

Armelle

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