ARMELLE
J'AI PEUR DE PASSER A COTE DE MA VIE
Il y en a qui savent parfaitement où ils vont, d’autres qui doutent beaucoup et se remettent toujours en question.
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Moi, c’est un peu entre les deux, entre ce que j’ai et ce que j’aimerais, entre ce que je suis capable de faire et ce que je pense être capable de faire, entre les occasions que je devrais saisir et celles qui ne se présentent pas, entre mes peurs et mes envies.
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Je bascule d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, sans vraiment savoir pourquoi. Un jour, j’ai envie de tout et je me sens invincible. Le lendemain, je m’enferme dans des pensées qui me rappellent que rien n’est acquis et que la route, si tant est qu’elle soit la bonne, sera longue et beaucoup trop sinueuse.
Alors, je questionne tout, je balaie l’accompli, je ne focalise que sur cet inconnu, ce bloc noir, ce « et si » sans regarder en arrière tout ce qui a déjà été parcouru. Mais comme les jours heureux sont parfois furtifs, les jours de doute passent aussi.
Parce que la vie est celle que l’on se crée, parce que les journées sont le reflet de ce qu’on en fait, parce qu’il y aura toujours la place à l’imprévu, à la passion, au désordre, aux revirements et aux coups de tête, on finira là où on aurait toujours dû être.
On avance, on comprend, on jauge, on hésite, on se lance. C’est l’histoire de demi-secondes, d’un mot prononcé, d’un papier signé, d’un message envoyé, d’une décision prise, d’une idée achevée. Tout commence, tout se termine, et la vie continue.
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