LA PEUR 

Globalement, je suis quelqu’un qui a peur de beaucoup de choses mais qui essaie de le cacher. Surtout à mes parents, ils s'inquiètent trop vite. 

 

Par exemple, j’ai peur d’être malade, de marcher seule la nuit, d’être suivie, de choisir le mauvais plat au restaurant, de faire confiance, de me tromper, d’échouer, d’être mal habillée, de rater une blague, de ne pas gagner assez d’argent, de prendre un Doliprane à jeun, d’être trop chiante, de ne pas faire attention aux autres, de me casser une dent, de ne pas y arriver, d’avoir peur, de vomir, de décevoir, de ne pas assez aimer, de trop aimer, de ne pas avoir profité, de mettre mal à l’aise, de ne pas assez aider, de ne pas plaire, d’être trop bourrée, et de porter de UGG. (Liste non exhaustive). 

 

J’ai peur de beaucoup de choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, qui sont plus ou moins rationnelles, plus ou moins contrôlables. Il  y a  des peurs que j’aimerais maîtriser mais que je ne pourrai jamais. Elles sont liées aux autres, aux actes et à l’éthique que je me fixe. C’est parfois dur. Ça me rend parfois fière. Il y a des peurs qui font mes principes, les bons, parfois tyranniques, mais qui finissent par me rendre meilleure, je crois. 

 

Et même si, tous les jours, j’ai un peu peur, je préfère faire semblant que ça ira. Parce qu’à la fin, ça va toujours. Parce que quand on dépasse ses peurs, c’est qu’on a tout réussi. Et parce que, finalement, on a le droit d’éprouver de la peur, mais certainement pas de se laisser envahir par elle. 

 

Mais jamais, ô grand jamais, je ne porterai de UGG.