ARMELLE
PAPA
Papa,
J’ai toujours trouvé difficile d’écrire sur toi et pour toi. Je ne sais pas si c’est de la pudeur ou par peur de vulnérabilité, mais je pense qu’aujourd’hui est le bon moment, et je ne dis pas ça seulement parce que tu l’as réclamé.
Il y a des gens qui expriment leur amour facilement, qui le disent, l'écrivent, et il y a ceux qui, comme toi, le montrent. Toi tu nous aimes d’un amour fort et silencieux, celui qui ne se crie pas mais qui se voit, par des petits gestes, par ta dévotion, par le fait de faire de nous la priorité, par ton soutien, au cas où on n’y arriverait pas, mais toujours avec cette pensée qu’on y arrivera.
Je sais que tu es fier de nous et je sais qu’on veut te rendre fier par dessus tout.
​
Je sais aussi que tu nous a toujours laissé faire nos propres expériences et nos propres choix. Je ne me souviens pas d'interdictions formelles ni de chemins tout tracés mais plutôt de la liberté de poursuivre ce qu'on pensait être le mieux pour nous. Encore aujourd'hui.
​
Je sais que tu nous fais confiance et je crois que c’est une des choses les plus précieuses de la vie, la confiance d’un parent.
​
Parce que tu nous a appris à bien réfléchir, ce qui est important, ce qu’on ne doit pas oublier, ce qui doit rester. Et surtout à vérifier que les lumières soient bien éteintes avant de partir.
Aujourd’hui, j’aimerais te dire que je suis fière de toi et de te ressembler. Moi aussi, je vérifie toujours que les lumières soient bien éteintes avant de sortir de chez moi.
On m’a toujours dit que j’avais tes yeux, et je crois que parfois je vois le monde un peu comme toi. J’espère surtout qu’au travers de nous, tu vois le monde aussi beau que j’aimerais qu’il le soit pour toi.